La Bataille d'Ichi no Tani

C'est l'une des plus connue des batailles de la guerre de Gempei, dû aux nombreux combats individuels.

Cette guerre entre les clans Minamoto et Taira ensanglanta le XIIème siècle. La famille des Taira fut toute puissante pendant la seconde moitié de ce siècle, surtout avec le terrible Kiyomori à sa tête. Son fils, Munemori qui lui succéda mena le clan Taira à sa ruine irrémédiable.

Son armée occupait, aux environ de la ville actuelle de Kobe, le pied des montagnes, depuis le bois et la rivière d'Ikuta, qui couvraient son front principal, jusqu'au-delà de Suma. Maître absolu de la mer il avait sa retraite assurée par ses bateaux qui couvraient le rivage de la baie de Suma. Sa gauche était protégée par les montagnes, dont la chaine se rapprochant peu à peu de la mer, ne laisse plus, au-delà de Suma, qu'un défilé très étroit, couvert d'un épais bois de pins, entre le rivage et les contreforts. Entre ces derniers s'ouvrent trois ravins étroits, profondément encaissés, que l'on désigne par leur numéro d'ordre : Ichi-no-Tani, Ni-no-Tani et San-no-Tani. Le front arrière de l'armée des Taira se trouvait là.

Le contrefort qui sépare les deux premières vallées, Ichi-no-Tani et Ni-no-Tani, est couronné par un petit  plateau sur lequel la montagne descend de manière abrupte et dont les trois autres côtés tombent à pic d'une bonne centaine de mètres. Aujourd’hui encore on y accède par un étroit chemin tortueux.

C'est sur ce plateau que Munemori établit le palais provisoire de l'empereur.

Le clan des Minamoto ne disposaient pas de forces égales à celles de leurs adversaires. Pourtant, l'ex-empereur Go-Shirakawa, qui gouvernait au nom de son petit-fils Go-Toba, souhaitait rentrer en possession des trois insignes sacrés du pouvoir : l'épée, le miroir et la perle, restés aux mains des Taira. Il donna l'ordre aux deux frères de Yoritomo, Noriyori et Yoshitsune, qui commandaient l'armée de Kyoto, l'ordre d'attaquer. Malgré leur infériorité numérique, Noriyori avec 50.000 hommes marcha directement vers Ikuta, où ses assauts resteront vains. Mais pendant ce temps, Yoshitsune, avec 20.000 hommes se lança à marche forcée à travers la province de Tamba, pour contourner la position des Taira.

Munemori semble ne pas avoir cru à la possibilité d'une telle manœuvre car, malgré l'insistance d'autres chefs du clan Taira, il ne consentit à détacher dans cette direction qu'un corps d'observation de 7.000 hommes. Il s'était lui-même retranché à Mikusa en Harima, d'où il surveillait plusieurs vallées. Il fut surprit par une attaque éclair de nuit que Yoshitsune fit exécuter à la lueur des incendies, malgré la fatigue de ses troupes.

Deux jours après, Yoshitsune, franchissant les montagnes, arrivait devant les retranchements du défilé de Suma. Le même soir, Tsunemori, frère de Munemori du clan Taira, donnait dans sa résidence une grande fête dont les échos arrivaient jusqu'au camp des assiégeants (fête suprême a-t-on dit avant la défaite et la mort entrevues).

Yoshitsune savait qu'il n'avait pas l'avantage numérique. Il pensa que ce palais "inaccessible" devait être mal défendu du côté des montages. C'est là qu'il faut frapper ! Emmenant avec lui un petit groupe de guerriers intrépides, il gravit le montage et en suit la crête sous la conduite d'un jeune paysan.

"Le terrain est impraticable : seuls les cerfs se risquent dans de pareils endroits", avait dit le guide.

"Alors nous passerons, avait répondu Yoshitsune, aussi bien que les cerfs, nos chevaux ont quatre pieds".

Ils passèrent... Deux chevaux tout harnachés furent d'abord lancés sur la pente vertigineuse ; l'un arriva en bas sain et sauf. L'épreuve parut suffisante et toute la troupe dégringola le versant abrupt et parvint sur le plateau. Comme prévu, le fort était mal gardé à cet endroit. La charge furieuse eut vite raison des rares défenseurs restés sur le plateau. Le feu fut mis aux bâtiments. Les incendies se virent jusqu'à Ikuta où l'inquiétude et le trouble se répandirent dans les rangs du clan Taira.

C'est la panique et la retraite se transforme en déroute. A Ichi-no-Tani, malgré les efforts des chefs du clan Taira, beaucoup sont tués. Les deux impératrices douairières ainsi que l'empereur et quelques gardes s'enfuient à bord du bateau impérial qu'on arme en toute hâte.

L'apparition inexplicable de l'ennemi sur le plateau réputé inviolable a frappé les combattants de stupeur : les uns après les autres, suivant le groupe impérial, ils courent aux bateaux, et bientôt la mer est couverte de cette immense flotte en déroute qui s'éloigne à force de rames.

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